Dimanche 14 avril, CINE-DEBAT

Dimanche 14 avril, CINE-DEBAT autour du film YALLAH GAZA, de Roland Nurier (documentaire 2023).

Les gazaoui-e-s parlent de leur quotidien, de géopolitique, de religion, de sionisme, de droit international, bref de tous les éléments nécessaires à la compréhension du vécu de cette société palestinienne et de son environnement si anxiogène. 

Une séance accompagnée par Sarah Katz, protagoniste du film et membre de l’Union Juive pour la Paix et d’ International Solidarity Movement. En partenariat avec un ensemble d’associations dont France Palestine.

16h00 au CAUE / salle Mickaël Sallé, 4 rue de l’Abbé du Bos à Beauvais-

billetterie : de 3 à 7 €

Il est impératif de réserver votre ou vos places  par sms au 06 47 08 55 70 !

Sainte-Soline, autopsie d’un carnage

Attac Oise vous conseille de regarder le documentaire en accès libre « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », co-produit par Reporterre et OFF Investigation.

Entre images sur le terrain et témoignages, vous allez accéder à l’autre côté de
l’histoire
.

Celui que les chaînes de télé n’ont pas osé raconter.

Celui que le gouvernement a voulu dissimuler. 

Attac Oise soutient la lutte des paysans

La mobilisation en cours des agriculteur·ices est la conséquence d’un modèle agricole productiviste qui a conduit à la disparition de milliers d’exploitations et à l’appauvrissement de très nombreux paysan·nes (de 1,6 million en 1982 à 400 000 en 2019, 100 000 fermes disparues depuis 2010, 18 % des paysan·nes sous le seuil de pauvreté).

Les responsables de ce système sont aussi bien les politiques françaises et européennes, la mondialisation des échanges et en particulier les accords de libéralisation du commerce, que les représentant·es majoritaires des agriculteur·ices , dont les dirigeant·es ont contribué à transformer l’agriculture en agro-business, au profit de quelques-un·es, et ont très bien su utiliser à leur avantage les règles de la politique agricole commune (PAC).

Mais tandis que certains au sein de l’agro-industrie s’enrichissent, la majorité des paysan·nes s’appauvrit, s’endette, et connait des conditions de travail souvent difficiles. Leur mobilisation est donc pleinement légitime, car en posant la question du revenu des paysan·nes, c’est l’impasse d’un modèle productiviste qui est pointée. Celui d’une agriculture incapable de fournir des produits sains et de qualité, incapable d’assurer la souveraineté alimentaire, incapable de permettre aux paysan·nes de vivre de leur travail, incapable de respecter la biodiversité.

Des revendications détournées au profit de l’agro-business

La question des normes environnementales mises en avant par la FNSEA est une façon de détourner l’attention. Il existe certes des normes qui posent de nombreux problèmes pour les paysan·nes (le puçage obligatoire des animaux par exemple), mais ce que dénonce l’organisation majoritaire, c’est surtout la volonté de diminuer les pollutions induites par l’agro-industrie. Cette orientation est aussi celle du gouvernement qui, par exemple, envisage de supprimer les autorisations environnementales pour faciliter la construction de gros bâtiments d’élevage industriels.

De même, les politiques européennes restent très modestes en matière de contraintes environnementales : loi sur la restauration de la nature vidée de sa substance, autorisation du glyphosate reconduite, rejet du projet de réduction des pesticides par le Parlement européen, projet d’autorisation de nouveaux OGM…

Le Rassemblement National n’est pas, lui non plus, l’ami des petit·es paysan·nes. Le RN a voté d’une seule voix, aux côtés d’En marche et des Républicains, une nouvelle version de la Politique agricole commune (PAC) pour 2023-2027, qui tourne le dos à l’urgence climatique et favorise l’agrobusiness aux dépens des milliers d’agriculteur·ices qui, chaque année, doivent renoncer à exercer leur métier et à faire vivre leur exploitation à taille humaine.

Le gouvernement ne propose rien pour le revenu des paysan·nes

Les annonces gouvernementales ne règleront rien, bien au contraire. L’idéologie productiviste et néolibérale de ce gouvernement, qu’il partage avec les syndicats agricoles majoritaires, s’affiche au grand jour.

Aucune proposition permettant aux agriculteur·ices de vivre décemment de leur travail, mais un déballage législatif écocidaire conduisant à l’accélération des projets en tout genre : facilitation des projets de retenues collinaires et méga-bassines, mise sous tutelle préfectorale de l’Office français de la biodiversité (OFB), réduction des ambitions en matière de préservation des zones humides, maintien de la niche fiscale pour détaxer le gazole agricole…

Alors qu’aucune mesure ne concerne le revenu paysan et l’accès au foncier agricole, comment se satisfaire des dérisoires propositions restantes : aide d’urgence de 50 millions d’euros au bio, opposition au traité de libre-échanges EU-MERCOSUR mais pas aux autres traités, et trois sanctions dites très “lourdes” contre des entreprises qui ne respecteraient pas la loi Egalim.

Stopper la fuite an avant libérale de l’agro-industrie

Les accords de libre échange illustrent particulièrement les dégâts auxquels sont exposés les paysan·nes et les consommateur·ices. Les accords récemment négociés ou en cours de finalisation (UE-Nouvelle-Zélande, ratifié en décembre 2023, UE-Chili en cours de ratification, UE-Mercosur, en cours de finalisation) vont conduire à l’importation de dizaines de milliers de tonnes de viande, de fromage, de lait, d’éthanol….

A force de mettre tous les agriculteur·ices en concurrence dans un système de mondialisation néolibérale, leurs conditions de vie et de travail sont nivelées par le bas, ce qui menace de liquider la petite paysannerie au profit des multinationales de l’agrobusiness. Ces accords encouragent l’agriculture intensive qui est un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre. Or, 80% des député·es UE ont approuvé l’accord UE-Chili mercredi dernier, en particulier les libéraux (dont Renaissance), le Parti Populaire Européen allié des Républicains, l’extrême-droite (avec une absence du Rassemblement National) et les sociaux-démocrates.

Pour les droits des paysan·nes, pour sauver le climat, il est primordial de mettre fin à de tels accords : arrêt définitif des négociations de l’accord de libre-échange UE-Mercosur, moratoire sur tous les autres accords commerciaux en négociation et réexamen de tous les accords en vigueur.

Mais cela ne peut suffire pour assurer un revenu décent aux paysan·nes, et il faut, comme le revendique la Confédération Paysanne, une loi interdisant l’achat de nos produits agricoles en-dessous de leur prix de revient. Pour cela, il est urgent de s’en prendre à la filière de transformation et de distribution, alors que les multinationales de l’agroalimentaire et de la grande distribution font des profits énormes.

Au-delà de cette urgence économique pour les paysan·nes, le modèle agricole et alimentaire actuel doit être profondément transformé : prix rémunérateurs assurés, arrêt de l’artificialisation des terres, défense du foncier agricole qui doit servir pour les productions vivrières, redistribution des aides pour s’attaquer à l’agrobusiness, création et soutien des circuits-courts et micro-filières (qui constituent des réponses tout à fait viables et adaptées aux besoins des producteur·ices comme des consommateuric·es), bifurcation agroécologique pour donner la priorité à l’installation de nouveaux et nouvelles paysan·nes…

La question agricole nous concerne tous et toutes. Ce qui est produit, c’est ce que nous mangeons tous les jours. La juste rémunération des paysan·nes implique aussi de repenser les modes de distribution alimentaires et la façon d’accéder à de la nourriture bio, de qualité, produite au plus près des consommateur·ices, ce qui nécessite dans l’immédiat des hausses de salaires pour pouvoir se nourrir correctement, et au-delà d’envisager des modèles alternatifs de consommation.

Aux côtés de la Confédération Paysanne et plus largement des paysan·nes mobilisé·es, Attac appelle à soutenir les revendications pour « un revenu digne pour tous les paysans et paysannes » et une rupture avec les accords de libre-échange, et à rejoindre les actions qui défendent ces revendications.

Des familles à la rue dans l’Oise

Jeudi 16 mars 2023 dans l’Oise, en France…

Cette semaine, les citoyens mobilisés auprès des personnes à la rue ont veillé auprès de pas moins de

19 hommes, 23 femmes et 9 enfants à la rue
sur Beauvais, Compiègne et Creil.

À attendre dans le froid et l’humidité une mise à l’abri chaque soir.

Cette indignité nationale se répète chaque soir.

Aggravée par le fait que l’on nous abreuve d’éléments de communication désignant ces personnes comme un “afflux de migrants”.

Chaque soir ce sont des hommes, des femmes et des enfants en souffrance et en précarité. Des êtres humains au pays des Droits de l’Homme…

Alors quoi?

Les désigner comme “migrants” dispenserait de les considérer comme êtres humains?

Et qui fabrique ces “migrants” à grand renfort de dossiers déboutés et refusés?

Avec pour conséquence dramatique de mettre toutes ces familles à la rue…

Des familles et des enfants.

Aux vies brisées et en suspens dans le froid chaque soir à la gare routière.
Citoyens de l’Oise, vous aussi venez alerter à nos côtés !

Rejoignez-nous pour se mobiliser et s’organiser ! Vous pouvez vous inscrire ICI.

Le collectif départemental auprès des personnes à la rue

Rassemblement pour les droits de l’enfant – 22 nov 2022

Le dimanche 20 novembre 2022 sera la Journée internationale des Droits de l’Enfant.

Dans l’Oise, pas moins de 25 enfants sont à la rue, sur Beauvais, Compiègne et Creil.

Obligés de quémander chaque soir à l’état une mise à l’abri que certains n’auront même pas !

Cette Journée des Droits de l’Enfant est célébrée et promue par notre état Français, alors qu’il viole chaque soir la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en laissant à la rue des enfants et leurs parents, et en continuant à déloger des familles même en pleine hiver…

Pour dénoncer cette violence, nous appelons à un rassemblement
MARDI 22 NOVEMBRE 2022 à 19h
sur le parvis de la Gare de Beauvais

Soyons toujours plus nombreux à s’indigner et se révolter de cette maltraitance faite à des enfants !

Les premiers froids s’annoncent et il y a urgence à ouvrir massivement de nouvelles places d’hébergement d’urgence dans l’Oise!

Rejoignez-nous également aux veilles citoyennes à Beauvais, Compiègne ou Creil pour constater et se mobiliser pour dénoncer cette violence.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, vous inscrire ICI.

Et diffusez largement ce message pour sortir ces personnes de l’invisibilisation dont ils sont l’objet.

Pour vous rendre compte de ces situations dramatiques, les équipes de France 3 Picardie ont réalisé un reportage la semaine dernière. En cliquant sur ce lien: Journal régional de France 3 Picardie – Dimanche 13 novembre vous pourrez le visionner (premier sujet du journal après les titres)

Le collectif départemental auprès des personnes à la rue

Relais du collectif “J’y suis, j’y vote” : pour le droit de vote local des étrangers

Pour une citoyenneté de résidence, pour le droit de vote et d’éligibilité des étrangères et étrangers aux élections locales

Paris, le 3 octobre 2022

Pour le droit de vote local des étrangers

Le droit de vote local et l’éligibilité des étrangers non européens résidents en France serait une conquête pour la démocratie. Bien qu’il ait été à l’agenda politique en France depuis plus de quarante ans, il n’a toujours pas été adopté. Rappelons que quinze Etats européens sur 27 l’ont mis en œuvre. Dans certaines communes, la légitimité des élus dans nos territoires est fragile quand une forte proportion de la population n’a pas le droit de s’exprimer et est ainsi mise à l’écart des décisions locales, entraînant à sa suite des générations issues de l’immigration qui tendent à s’abstenir. 

Deux propositions de lois ont été présentées à l’Assemblée et au Sénat, sans avoir obtenu la majorité requise de la part des deux Assemblées. Dans les pays européens où les étrangers non communautaires sont électeurs et éligibles, le droit de vote local, établi depuis 1975 en Suède, 1981 au Danemark, 1985 aux Pays-Bas, n’a pas donné lieu à un vote communautaire comme certains le craignaient dans leur argumentation contre le droit de vote. 

Le fait que la France ait parfois affiché l’accès à la nationalité (d’ailleurs très sélectif) comme contrepartie à l’absence de droit de vote local n’a pas été un argument plus concluant, car il n’y a nulle part au monde de pays où la fermeture de la nationalité ait conduit à davantage d’ouverture au droit de vote ni vice-versa. Certains pays sont au contraire ouverts à l’une et l’autre, comme la Nouvelle Zélande et d’autres fermés à l’un comme à l’autre comme l’Italie. 
L’argument constitutionnel faisant valoir qu’il n’est pas possible de dissocier la nationalité d’avec la citoyenneté n’est pas un obstacle absolu et l’expérience a montré qu’il était surmontable à la condition qu’il y ait une volonté politique affirmée.

La démocratie comme le suffrage universel sont des conquêtes sociales qui se sont affirmées en progressant et en intégrant de nouvelles catégories de la population : les femmes en 1945, Le droit de vote dès l’âge de 18 ans en 1974, Le droit de vote aux municipales pour les citoyens de l’UE en 2011 … Le droit de vote aux étrangers sera une nouvelle conquête sociale et un renforcement de la démocratie.

Dans les pays ne faisant pas partie de l’Union européenne comme la Suisse, plusieurs cantons ont accordé le droit de vote et l’éligibilité aux étrangers (le canton de Neuchâtel depuis 1848…). Au Royaume Uni, les ressortissants du Commonwealth ont le droit de vote et bénéficient de l’éligibilité à toutes les élections, y compris nationales, et l’accès à la Chambre des Lords leur est aussi ouvert, ce qui n’est pas sans lien avec l’antériorité de ce pays dans la lutte contre les discriminations.

C’est la résidence qui enracine les nouveaux citoyens qui, par leur participation aux affaires de la cité contribuent à faire avancer la démocratie. Leur présence parmi les électeurs permet aussi de mieux lutter contre le rejet de l’Autre car certains partis politiques sont tentés d’utiliser leur absence pour  faire progresser leurs idées xénophobes.

Accorder le droit de vote et l’éligibilité aux étrangers serait une avancée décisive pour la conquête de nouveaux droits. 

Collectif « J’y suis, j’y vote », C/O FTCR, 23 rue du Maroc, 75019 Paris, France –

Site web http://jsjv.fr – mail :contact@jsjv.fr – tél: 06 86 78 78 65