Nina* a 15 ans et pourtant l’ASE (L’aide sociale à l’enfance, qui dépend du Conseil départemental), niant sa minorité, lui refuse la prise en charge et la met à la rue en ce début février. Oui : 15 ans. A la rue. Sans AUCUNE espèce de solution. Une situation exceptionnelle ? Une erreur ? Non, et elle n’est pas la seule. Octave*, 16 ans, a passé plusieurs nuits dehors, s’abritant sous des porches d’immeuble, avant de rencontrer une association qui lui a trouvé un très provisoire hébergement bénévole. Et encore cet autre jeune, très vulnérable, qui attend une intervention chirurgicale : dehors lui aussi !
Si cela se passait dans un lointain pays dit défavorisé, on soupirerait avec commisération. Mais c’est là, sous nos fenêtres, à Beauvais, Compiègne, Creil, que des jeunes arrivés seuls en France, ayant un droit imprescriptible à la protection de l’Etat qui doit être identique pour TOUT MINEUR sans condition de nationalité selon la loi, sont mis dehors sans ménagement.
Sans même aller plus loin dans les explications sur ces situations, nous demandons d’abord : où est la trêve hivernale, particulièrement indispensable pour les personnes précaires et à risque comme ces jeunes ? Qui peut, sans trembler, en plein hiver, renvoyer sans la moindre solution une adolescente, un adolescent qui n’a rien à se reprocher, sauf d’être sans défense ?
Les associations signataires réclament a minima du Conseil départemental le respect absolu de la trêve hivernale : pas de sortie sans solution avant le 31 mars — ni après !
Solidarité Sans Papiers du bassin creillois, Solidarité Migrants Beauvais, 100 pour un toit Oise, 100 pour un toit Familles, Actus Compiègne, FSU Oise, Emmaüs Erquery, LDH Beauvais, LDH Creil Sud Oise, Attac Oise, Secours Catholique délégation de l’Oise