Charte d’engagement contre les pesticides – Communiqué de presse

La chambre d’agriculture de l’Oise a rédigé, avec la Fdsea et les JA, une charte d’engagement des utilisateurs agricoles des produits phytopharmaceutiques.

Cette charte découle d’un décret d’application du 27 décembre 2019 de la loi Egalim relatif aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation. Elle y intégre les modalités d’information, de dialogue et de conciliation, les distances de sécurité par rapport aux zones d’habitation.

Le projet complet sur le site de la confédération paysanne

NON à l’ouverture d’un nouvel entrepôt Amazon à Senlis – Communiqué de presse

Amazon a confirmé l’ouverture de son 23ème site logistique. D’une superficie de 55 000 m², l’entrepôt situé dans l’Oise, commencera son activité en mai 2020. L’entreprise prévoit la création de 500 emplois.

Trois raisons environnementales, fiscales et sociales de notre opposition :

Amazon cumule tous les défauts des multinationales :

            1/ l’évasion fiscale,

            2/ l’empreinte écologique catastrophique à la fois dans l’utilisation du net, et les transports à vide (son réseau logistique de transports routier et aérien génèrent, en effet, beaucoup de gaz à effet de serre),

            3/ les conditions d’emploi précaire et la destruction des emplois de commerce locaux.

Nos analyses sont d’ailleurs corroborées par Mounir Mahjoubi, l’ancien secrétaire d’État au Numérique et actuel député LREM de Paris, qui accuse Amazon de détruire des dizaines de milliers d’emplois en France (pour 1 emploi créé, 2 sont supprimés dans le tissu local) et de ne pas payer ses impôts.

A ces trois raisons s’ajoute un risque démocratique illustré par l’emprise d’Amazon sur la ville de Baltimore. S’il fallait le dire en un mot : Baltimore appartient à Amazon, qui exerce une emprise totale à la fois visible et invisible et à la fois matérielle et immatérielle. 

  • Emprise sur le commerce local, étranglé par la firme.  
  • Emprise sur les bibliothèques, fournies en livres audio d’Amazon. 
  • Emprise sur l’université de médecine, via les appels d’offres publics. 
  • Emprise sur le stockage des données et internet. 
  • Emprise sur la poste, débordée par les livreurs maison. 
  • Emprise sur la vie des employés des entrepôts qui ne sont pas menacés par les robots parce qu’ils sont devenus des robots eux-mêmes et qu’un humain coûte moins cher. 
  • Emprise sur la police avec laquelle peuvent être partagées les images de vidéosurveillance des outils d’Amazon.
  •  Emprise sur l’aéroport, partiellement annexé par les avions de la compagnie.

Nous pouvons retrouver ces informations sur https://www.franceinter.fr/emissions/les-80-de/les-80-de-03-decembre-2019

Concernant les salariés ou futurs salariés d’Amazon

S’installer puis détruire ». Pour un emploi créé par la firme de Jeff Bezos, deux emplois sont détruits dans le secteur commercial. Nous ne voulons plus qu’Amazon repère la détresse de territoires minés par le chômage pour créer de tels emplois conduisant inéluctablement à terme, à la disparition de milliers de commerces de proximité pourvoyeurs d’un nombre bien plus important d’emplois de qualité et de lien social partout en France.

Obtenir un travail est une urgence pour beaucoup d’entre nous. Nous avons conscience que nos actions peuvent générer de l’incompréhension, de la colère et du rejet. Pourtant, nous sommes là pour batailler avec vous pour un monde où Amazon ne dicterait plus sa loi et sa vision de notre avenir commun. D’ailleurs, de nombreux salariés d’Amazon ont dénoncé à la fois le bilan environnemental de l’entreprise et son empreinte carbone ainsi que les conditions de travail.

Alors, combattons ensemble pour obtenir des créations d’activités compatibles avec une vie décente sur une planète vivable.

Concernant les consommateurs

Nous sommes tous à la fois des consommateurs et des citoyens. Parfois nous avons pu faire des achats en ligne parce que nous n’avions pas d’autres solutions …. ou par facilité.

Nous avions déjà mené des actions à l’occasion du “black Friday” absurdité de la surconsommation de masse. La situation liée au confinement nous donne une occasion de réfléchir aux modes de productions et de consommation qui conduisent au gâchis de nourriture, d’objets confectionnés (3 millions de produits neufs ont été détruits par Amazon en France en 2018), d’énergie et au final à l’émission de gaz à effet de serre et donc aux catastrophes climatiques.

Proposition.

Nous appelons à l’organisation d’un grand débat pour une reconversion du site en un véritable projet de développement de territoire dans le cadre de la campagne 1 million d’emplois pour le climat. Ce débat devrait associer les salariés (ou futurs), leurs représentants des personnels, les collectivités locales, les commerçants locaux et les associations de consommateurs.

« Aidons » Jeff Bezos et Amazon à une vraie reconversion !!!!

Sentant les critiques monter, notamment chez ses salarié·e·s qui dénoncent son impact climatique, Amazon a changé de ton cette année. Jusqu’ici, l’entreprise se passait  des stratégies de greenwashing que mettent en place la plupart des multinationales pour continuer leurs activités sans être soumises à la régulation. Mais cette fois-ci, la multinationale a opéré un virage à 180° et multiplie les annonces médiatiques sur la lutte contre le changement climatique : commande de 100 000 camionnettes électriques (alors qu’elle en utilise plus d’1 million chaque jour), reforestation…

Ainsi, Jeff Bezos a annoncé le 17 février 2019, qu’il donnait 10 milliards de dollars de sa fortune personnelle à un fond de lutte contre le changement climatique, le Jeff Bezos Earth Fund. Un chiffre impressionnant, qui représente pourtant qu’un peu moins de 10% de la fortune personnelle de l’homme d’affaires, mais qui révèle surtout une stratégie bien calculée.

Les clefs d’Attac Oise #2 : Mieux connaître le covid19 pour garder un esprit non-confiné

Sans prétendre à l’exhaustivité car de nombreuses recherches sont en cours, il est important d’avoir à disposition des informations fiables, à la fois :

  • Pour éviter d’être submergé par la peur qui empêche toute analyse de la crise sanitaire, des mesures de contrôle mises en place par le gouvernement
  • Pour penser et lutter pour le « monde d’après » et anticiper les conditions de sortie du confinement.

La note de synthèse qui suit est réalisée par Attac Oise  à partir de nombreux articles de scientifiques. Les références se trouvent à la fin de cette note.

Il a toujours eu des virus  (c’est même à l’origine de la vie sur terre) et il y en aura toujours. C’est la 3ème apparition d’un coronavirus (une des familles des virus) en moins de 20 ans (SRAS 2003 et MERS 2012).

C’est un virus très infectant (R/3) c’est à dire qu’une personne infecte en moyenne 3 personnes d’où la pandémie.  Quant à la mondialisation de l’épidémie , il suffit regarder la carte des pandémies : elle recouvre  à 100% celle des vols aériens.

Mais la mortalité est assez faible. La mortalité n’est pas due au virus même mais à la sur infection pulmonaire qu’il provoque. Et là, le problème se trouve au niveau des systèmes de soins !

On trouve surtout les coronavirus chez les chauves-souris. Le problème est ce que l’on appelle « le saut d’espèce » (la zoonose). Ce sont des virus adaptés aux espèces animales qui passent à l’espèce humaine. Or les systèmes immunitaires des hommes ne sont pas adaptés à ces virus.

Le vrai problème vient des « comportements humains », conséquences de la recherche du profit à tout prix du système capitaliste (déforestation, destruction des écosystèmes, des habitats naturels des animaux, trafic d’animaux sauvages …). Devant la destruction de leurs forêts, les chauves-souris se nourrissent dans des vergers, urinent sur des fruits, des personnes en mangent, l’homme est contaminé.

Comme le disent de nombreux chercheurs, ces maladies infectieuses sont des maladies d’anthropocène. Cela va de pair avec les questions de l’environnement et du climat.

En résumé, soit l’on change radicalement de système productiviste soit l’on risque d’être condamné à vivre de plus en plus l’isolement social et le contrôle des populations.

Sources, pour aller plus loin :

Philippe Sansonetti, 19 mars, spécialiste des maladies infectieuses travaillant à l’INSERM, à l’Institut Pasteur et au Collège de France, web-conférence “Covid-19 ou la chronique d’une émergence annoncée”

Sonia Shah, article du « Monde Diplomatique », 17 mars intitulé : « Contre les pandémies, l’écologie – Danger de l’élevage industriel »

Rodolphe Gozlan Directeur de recherche, Institut de recherche pour le développement (IRD)  & Soushieta Jagadesh, article du journal « The conversation », 2 mars intitulé : « Comment les changements environnementaux font émerger de nouvelles maladies – La perte de la biodiversité augmente la transmission des agents pathogènes »

Didier Sicard, article France culture, 27 mars : « Il est urgent d’enquêter sur l’origine animale du covid19 »

Enfin, quelques idées piochées dans les journaux Lundimatin (“Monologue du virus”), Reporterre (“Le coronavirus fait la grève générale”) et Marianne (“La disparition du monde sauvage facilite les épidémies”).

Soirées-débats en direct : pendant le confinement, ne restons pas l’esprit confiné !

Pour que nos esprits ne restent pas confinés, pour réfléchir, s’informer, échanger, pour construire dès maintenant non pas seulement le jour d’après mais le monde d’après, Attac France organise durant les prochains jours de nombreuses conférences en direct sur sa page Facebook.

Les 2 premières ont déjà eu lieu, pour les revoir :

Un monde instable et imprévisible à l’heure du coronavirus (mardi 24/03) (Aurélie Trouvé et Christophe Aguiton) : https://www.facebook.com/attacfr/videos/647733135961202/

Le jour d’après ? Effondrements et révolution écologique, sociale et culturelle (jeudi 26/03) (Maxime Combes et Geneviève Azam) : https://www.facebook.com/watch/?v=523760658297665

Prochaines dates :

Jeudi 2 avril : avec Nathalie Coutinet (membre des Economistes Atterrés), Fanny Vincent (sociologue, spécialiste du travail en milieu hospitalier, co-auteur de La casse du siècle. À propos des réformes de l’hôpital public, aux Editions Raisons d’Agir (2019), disponible gratuitement en ligne ici) et Julien Rivoire (membre du bureau d’Attac France).

Mardi 7 avril : avec Jean-Marie Harribey

Jeudi 9 avril : « Inégalités sociales et crises sanitaires » avec Zoe Rollin et Anne Marchand (sociologues de la santé et des inégalités).

Mardi 14 avril : « Crise sanaitaire en Espagne. Quelles politiques gouvernementales ? Quelles réactions populaires » avec Jaime Pastor (membre de la revue Viento Sur).

Jeudi 16 avril : « La justice fiscale pour financer la lutte contre le coronavirus ? » avec Lison Rehbinder (CCFD Terre Solidaire et Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires), Vincent Drezet (Solidaires Finances Publiques et Attac) et Raphaël Pradeau (porte-parole d’Attac).

Les clefs d’Attac Oise #1 – Comment analyser la crise que nous vivons ?

La crise – sanitaire, sociale, économique et politique – que nous vivons nous submerge d’informations. Que penser de ce que nous traversons ? Comment faire en sorte de ne pas retomber dans les mêmes logiques qui ont déclenché cette crise ? Pour vous aider à vous y retrouver, Attac Oise vous partage chaque semaine des pistes d’analyse et d’action. Le Covid-19 n’est qu’un révélateur des dysfonctionnements profonds de notre société : prenons la mesure de ce que nous vivons et construisons dès maintenant le monde d’après.

L ‘analyse d’Attac France – Coronavirus : une révolution écologique et sociale pour construire le monde d’après

« Nous ne voulons pas d’un retour à leur normalité, car la normalité néolibérale et productiviste est le problème.»

C’est ce qu’Attac essaye de démontrer dans cette note en proposant des solutions pour répondre à l’urgence sanitaire de manière efficace et juste tout en esquissant, dès maintenant, la révolution écologique et sociale qui devra être mise en oeuvre pour permettre aux peuples de reprendre le contrôle sur leurs vies et sur leur avenir.

Pétition : « Nous soutiendrons les 600 médecins qui attaquent E. Philippe et A. Buzyn en justice ! »

Réunis dans un collectif nommé C 19, plus de 600 médecins ont porté plainte jeudi 19 mars contre l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn et le premier ministre Édouard Philippe qu’ils accusent de «mensonge d’État» dans leur gestion de la crise d’épidémie de coronavirus.

Nous soutiendrons par la force populaire cet acte courageux et nécessaire. Par nos voix, nous ferons bloc derrière nos courageuses blouses blanches, envoyées sur le “front de guerre” sans matériel et par nos voix nous exprimerons notre exigence de vérité face à l’intolérable.

Signez la pétition !

Tribune : « À l’union nationale, nous préférons l’entraide générale »

Cette tribune collective fut publiée le 21 mars, simultanément sur plusieurs médias indépendants, Bastamag, Lundi Matin, Mediapart, Politis, Reporterre et Terrestres.

Ceci n’est pas une guerre : que cette pandémie soit une déferlante de solidarité !

Tribune : « Plus jamais ça ! »

18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales appellent à préparer « le jour d’après »

Vidéo : « Nous y voilà, Nous y sommes »

Enfin, nous vous partagerons cette courte vidéo de Fred Vargas, qui date de 2008 après la crise financière des subprimes et qui est plus que jamais d’une triste actualité. Depuis, c’est pire. La crise mondiale actuelle (3ème révolution) liée à la pandémie du coronavirus qui impacte tous les secteurs de la vie et de l’économie est là pour nous le montrer.

Mais attention, si une révolution est un moment de profonds chamboulements, rien n’est écrit sur ce qui en ressortira. Même si l’on peut toujours espérer à une prise de conscience de certains “profiteurs” qui cassent la vie, ne croyons pas qu’ils laisseront leurs privilèges sans combattre. Cela rend d’autant plus nécessaire le travail collectif que nous menons pour construire un monde plus juste, plus durable et plus fraternel en agissant (localement et politiquement) pour changer les modes de productions et de consommation. Et la construction du monde d’après doit se penser dès maintenant sans attendre la sortie du confinement.

Communiqué d’Attac Oise : Marche pour le climat annulée !

Vu l’interdiction de tous les rassemblements et manifestations dans l’Oise pour cause de coronavirus, la marche pour le climat prévue à Beauvais le samedi 14 mars n’aura pas lieu. Mais que l’on marche ici ou ailleurs importe peu.  L’important est de manifester son inquiétude, sa colère et de faire valoir les alternatives de réduction des  productions et des consommations inutiles tout en ayant le souci de la justice sociale (augmenter les ressources des populations précaires pour leur permettre de se nourrir sainement, favoriser les travaux d’isolation pour améliorer la performance énergétique des logements …)

Notre inquiétude, du fait que la France est déjà à « découvert climatique ». En effet, nous  connaissions déjà en juillet « le jour du  dépassement » c’est à dire le jour où  l’humanité a utilisé plus de ressources que la terre peut générer en 1 an. Cette année apparaît le « jour du dérèglement » (suite au recours juridique engagé par les associations de « l’affaire du siècle » contre l’état pour inaction climatique). Cela signifie que le jeudi 5 mars, la France aura déjà émis la totalité des gaz à effet de serre qu’elle aurait dû  émettre en 1 an (en référence aux accords de Paris COP21).

Notre colère, comme le montre le « jour du dérèglement », au-delà des effets d’annonce du gouvernement et de quelques mesurettes, la situation s’aggrave car celui-ci ne prend pas les mesures nécessaires à la révolution énergétique, écologique et financière. Nous devons  contraindre le gouvernement à prendre les mesures indispensables contre  les multinationales, les banques et les institutions financières afin qu’elles cessent notamment d’investir massivement dans les énergies fossiles,

Notre colère également devant les attaques du gouvernement concernant tous les droits sociaux  (assurance chômage,retraites) car nous savons qu’il n’y aura pas de solution écologique sans justice sociale. Le débat sur la réforme des retraites offre l’occasion de poser les questions permettant de traduire l’écologie en actes. Qu’est-ce que le système de retraites d’une société écologique ? 

Ce n’est certainement  pas le système proposé par le gouvernement. D’ailleurs, la revue «  Reporterre » montrait le 4 décembre que la réforme aggraverait la crise écologique en poussant à travailler plus pour cotiser plus. De plus la limite de la part des retraites à 14 % du PIB forcerait à faire grossir le montant de ce dernier pour distribuer des pensions équivalentes à des retraités dont le nombre va augmenter. Pierre Gilbert pointe récemment dans «   Le vent se lève” la dimension anti-écologique de la retraite par capitalisation, les fonds de pension et les mécanismes de la finance ayant tendance à favoriser des investissements climaticides. On retrouve les mêmes arguments dans le livre d’Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète.

D’autre part, même si nous devons saluer le travail des 150 participants à la convention citoyenne pour le climat, ne nous faisons pas trop d’espoir. En effet, rien n’oblige institutionnellement Emmanuel Macron à mettre en œuvre ces recommandations. Quand on a vu les suites du grand débat en réponse au mouvement des gilets jaunes, nous sommes en droit de nous inquiéter. D’ailleurs des membres de la convention en ont appelé à Greta Thunberg et aux manifestants pour « accroître la pression sur le gouvernement ».

Enfin colère contre la dégradation des services publics. Espérons que les hôpitaux tiennent le coup face au coronavirus après des années de coupes sombres budgétaires !!!

Communiqué de presse : la privatisation des aérodromes de Paris

Le Gouvernement a décidé de procéder à la privatisation des « Aéroports De Paris » (ADP) : ce projet touche à des enjeux considérables sur les plans stratégique, économique, écologique et social pour notre pays.

Certes, les privatisations n’ont pas démarré d’hier, mais ce gouvernement accélère ce processus qui s’apparente à une vente à la découpe de la France, avec des parts de plus en plus importantes du patrimoine Français payé par nos impôts, bradés à des intérêts privés : autoroutes, SNCF, Française des jeux, barrages hydro-électriques et donc aujourd’hui ADP (Aéroport de Paris).

L’affaire est si grave que 130 Députés et 118 Sénateurs de différents groupes politiques (EELV, LFI, PS, PCF, Les Républicains ….) ont déposé ensemble un projet de loi référendaire qui a pour objectif de soumettre aux Français « une proposition de loi visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris ».  Pour que la question soit posée aux électrices et aux électeurs, l’étape suivante consiste à réunir 10% du corps électoral national d’ici le 12 mars 2020, comme le prévoit l’article 11 de la Constitution.

Qu’en est-il aujourd’hui à la clôture des votes ?

Malgré l’absence totale de publicité, au 21 février un million et 85.000 personnes ont participé au RIP

Merci à toutes celles et tous ceux qui ont pris le temps de voter.

Dans le cadre de la réforme constitutionnelle envisagée par le président de la république, celui-ci a annoncé qu’il souhaitait ramener le nombre de signataire à un million pour déclencher un référendum. Nous lui disons « chiche ».

Mais au-delà de cette bataille contre la privatisation des biens publics, nous tenons à rappeler notre opposition à l’extension d’ADP, la construction d’une nouvelle gare ainsi que du projet « Europa city » qui aggraveraient les crises climatiques et environnementales en artificialisant les sols les plus fertiles du nord de Paris.

Le collectif Oise contre la privatisation d’ADP

Breuil le vert le 29.02.20

Communiqué de presse – Le coronavirus

Il est normal que l’état et ses représentants prennent des mesures visant à éviter l’épidémie du Coronavirus même si cela nous pose des problèmes dans notre vie quotidienne.  Le rappel des mesures d’hygiène étant à notre avis essentiel.

Le problème vient d’une part de l’incohérence de l’ensemble du dispositif, avec notamment « des trous dans la raquette » comme l’exprimait dimanche le maire de Creil.

A titre d’exemple, des milliers de voyageurs prennent chaque jour le train entre Creil et Paris puis le métro. N’est-ce pas l’occasion de transmission massive du virus ?

Dans le même temps, la police dispersait fermement la centaine de manifestants réunis en plein air Dimanche à Beauvais dans le cadre de la lutte contre le contre-projet de réforme des retraites.

Le problème vient d’autre part de l’état du système de santé. Les médecins libéraux, en nombre insuffisant, n’ont pas les moyens matériels de se protéger.  Les hôpitaux exsangues après des années de purge budgétaire n’ont plus les moyens de faire face à une crise sanitaire grave. De plus 200 personnels de santé des hôpitaux de Creil et de Compiègne sont en confinement pour 2 semaines.

Un autre problème risque de surgir rapidement c’est la pénurie de matériel et produit de protection et de médicaments.  Ce n’est qu’un aspect des conséquences de la mondialisation capitaliste et de la perte de chaque nation de ses capacités de productions locales. Il faudra en tirer des conséquences !!

Alors oui, par souci de responsabilité individuelle et collective nous voulons bien accepter les contraintes du confinement et de toutes les mesures qui seront prises dans le but d’éradiquer la propagation du virus mais que le gouvernement :

1/ Ne profite pas de la situation en faisant passer le contre-projet de loi sur les retraites par le 49-3, qu’il ouvre une réelle négociation et qu’il  soumette les résultats de cette négociation à référendum.

2/ Qu’il montre son réel souci de la santé de la population en donnant des moyens immédiatement à l’hôpital public ce qui permettrait à court terme de rouvrir des lits.

Nous comprenons parfaitement  la peur que ressentent les gens devant cette situation inédite. Toutefois nous devons raison gardée. N’oublions pas qu’au regard des 4 victimes du Coronavirus  jusqu’alors déplorées en France, il y a chaque année 160.000 décès dus au cancer, 140.000 dus à des problèmes circulatoires (AVS, cœur), 46.000 liés à des problèmes respiratoires (dus à la pollution de l’air), environ 10.000 suicides et la liste est malheureusement encore longue.

C’est pourquoi, nous appelons à ce que cette peur ne provoque pas du rejet, de la discrimination car l’histoire des grandes crises nous a montré que ce sont les sociétés les plus solidaires, les plus inclusives qui surmontent le mieux ces traumatismes.