Amazon a confirmé l’ouverture de son 23ème site logistique. D’une superficie de 55 000 m², l’entrepôt situé dans l’Oise, commencera son activité en mai 2020. L’entreprise prévoit la création de 500 emplois.
Trois raisons environnementales, fiscales et sociales de notre opposition :
Amazon cumule tous les défauts des multinationales :
1/ l’évasion fiscale,
2/ l’empreinte écologique catastrophique à la fois dans l’utilisation du net, et les transports à vide (son réseau logistique de transports routier et aérien génèrent, en effet, beaucoup de gaz à effet de serre),
3/ les conditions d’emploi précaire et la destruction des emplois de commerce locaux.
Nos analyses sont d’ailleurs corroborées par Mounir Mahjoubi, l’ancien secrétaire d’État au Numérique et actuel député LREM de Paris, qui accuse Amazon de détruire des dizaines de milliers d’emplois en France (pour 1 emploi créé, 2 sont supprimés dans le tissu local) et de ne pas payer ses impôts.
A ces trois raisons s’ajoute un risque démocratique illustré par l’emprise d’Amazon sur la ville de Baltimore. S’il fallait le dire en un mot : Baltimore appartient à Amazon, qui exerce une emprise totale à la fois visible et invisible et à la fois matérielle et immatérielle.
- Emprise sur le commerce local, étranglé par la firme.
- Emprise sur les bibliothèques, fournies en livres audio d’Amazon.
- Emprise sur l’université de médecine, via les appels d’offres publics.
- Emprise sur le stockage des données et internet.
- Emprise sur la poste, débordée par les livreurs maison.
- Emprise sur la vie des employés des entrepôts qui ne sont pas menacés par les robots parce qu’ils sont devenus des robots eux-mêmes et qu’un humain coûte moins cher.
- Emprise sur la police avec laquelle peuvent être partagées les images de vidéosurveillance des outils d’Amazon.
- Emprise sur l’aéroport, partiellement annexé par les avions de la compagnie.
Nous pouvons retrouver ces informations sur https://www.franceinter.fr/emissions/les-80-de/les-80-de-03-decembre-2019
Concernant les salariés ou futurs salariés d’Amazon
« S’installer puis détruire ». Pour un emploi créé par la firme de Jeff Bezos, deux emplois sont détruits dans le secteur commercial. Nous ne voulons plus qu’Amazon repère la détresse de territoires minés par le chômage pour créer de tels emplois conduisant inéluctablement à terme, à la disparition de milliers de commerces de proximité pourvoyeurs d’un nombre bien plus important d’emplois de qualité et de lien social partout en France.
Obtenir un travail est une urgence pour beaucoup d’entre nous. Nous avons conscience que nos actions peuvent générer de l’incompréhension, de la colère et du rejet. Pourtant, nous sommes là pour batailler avec vous pour un monde où Amazon ne dicterait plus sa loi et sa vision de notre avenir commun. D’ailleurs, de nombreux salariés d’Amazon ont dénoncé à la fois le bilan environnemental de l’entreprise et son empreinte carbone ainsi que les conditions de travail.
Alors, combattons ensemble pour obtenir des créations d’activités compatibles avec une vie décente sur une planète vivable.
Concernant les consommateurs
Nous sommes tous à la fois des consommateurs et des citoyens. Parfois nous avons pu faire des achats en ligne parce que nous n’avions pas d’autres solutions …. ou par facilité.
Nous avions déjà mené des actions à l’occasion du « black Friday » absurdité de la surconsommation de masse. La situation liée au confinement nous donne une occasion de réfléchir aux modes de productions et de consommation qui conduisent au gâchis de nourriture, d’objets confectionnés (3 millions de produits neufs ont été détruits par Amazon en France en 2018), d’énergie et au final à l’émission de gaz à effet de serre et donc aux catastrophes climatiques.
Proposition.
Nous appelons à l’organisation d’un grand débat pour une reconversion du site en un véritable projet de développement de territoire dans le cadre de la campagne 1 million d’emplois pour le climat. Ce débat devrait associer les salariés (ou futurs), leurs représentants des personnels, les collectivités locales, les commerçants locaux et les associations de consommateurs.
« Aidons » Jeff Bezos et Amazon à une vraie reconversion !!!!
Sentant les critiques monter, notamment chez ses salarié·e·s qui dénoncent son impact climatique, Amazon a changé de ton cette année. Jusqu’ici, l’entreprise se passait des stratégies de greenwashing que mettent en place la plupart des multinationales pour continuer leurs activités sans être soumises à la régulation. Mais cette fois-ci, la multinationale a opéré un virage à 180° et multiplie les annonces médiatiques sur la lutte contre le changement climatique : commande de 100 000 camionnettes électriques (alors qu’elle en utilise plus d’1 million chaque jour), reforestation…
Ainsi, Jeff Bezos a annoncé le 17 février 2019, qu’il donnait 10 milliards de dollars de sa fortune personnelle à un fond de lutte contre le changement climatique, le Jeff Bezos Earth Fund. Un chiffre impressionnant, qui représente pourtant qu’un peu moins de 10% de la fortune personnelle de l’homme d’affaires, mais qui révèle surtout une stratégie bien calculée.
1/ l’évasion fiscale,
2/ l’empreinte écologique catastrophique
3/ les conditions d’emploi précaire et la destruction des emplois de commerce locaux.
4/ 3 millions de produits neufs ont été détruits par Amazon en France en 2018